Bourse

Il est bien joli, ce Palais Brongniart, où l’effervescence financière a laissé place à l’un des plus jolis lieux d’exposition de Paris. En se rendant à la Bourse on va désormais au Salon du dessin, car ce pastiche de Temple Grec est dorénavant un merveilleux lieu de culture.

A la croisée d’un Haussmannisme discret et de jolies petites rues, le quartier où se tinrent jadis les rédactions de tous les grands journaux a conservé une vie sous cloche. On devrait dire « sous verrière », tant ici abondent ces passages qui font la joie des parisiens. Créations du premier XIXe siècle, ces voies couvertes se voulaient de véritables rues fermées, où le passant serait protégé des vacarmes et des boues du dehors. Il n’est qu’à s’enfoncer dans les merveilleux passage Colbert, Galerie Vivienne ou passage des Panoramas pour se croire hors du temps. Ici, ombres et fantômes de deux siècles de vie parisienne croisent citadins et touristes d’aujourd’hui, dans une féérie joyeuse et gourmande. Restaurants, designers, créateurs de mode, salons de thés, sont au coude à coude dans ces venelles au charme intact.

Un charme que l’on retrouve place des Victoires, où la statue de Louis XIV surveille les belles enseignes de haute-couture. Un charme qui flotte, de pilier en pilier, dans la sublime église Notre Dame des Victoires, dont les quelques 36 000 exvotos offrent un fascinant panel des dévotions parisiennes…

 

La vie du quartier :

Ici, on est gourmand de tout ! Les amoureux de modes parcourront rues, passages et boulevards, car les show rooms abondent. Les passionnés de livres iront chez Jousseaume, la plus belle (et parmi les plus anciennes) libraire de Paris, galerie Vivienne. Les férus de bonnes tables iront goûter les canailleries du Bougainville ; la côte de Bœuf du Gavroche, rue St Marc ; les risottos Vénitiens du Café Stern ; ou les délicats Gyozas du Passage des Panoramas. Et l’on ne saurait faire l’économie d’un verre aux Caves Legrand, qui possèdent les plus fières bouteilles de la capitale !  

 

Incontournable :

Il faut absolument s’introduire dans les austères bâtiments de la Bibliothèque nationale, rue de Richelieu, et gagner l’extraordinaire salle Labrouste. Devant tous ces chercheurs penchés sur leurs ouvrages, à la lueur des lampes vertes, en un silence religieux, on se croirait face aux moines copistes du Nom de la Rose. Fascinant !

 

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