Le Luxembourg est un monde en soi. Du parc voulu par Marie de Médicis pour agrémenter son palais jusqu’à l’actuel jardin, beaucoup de choses ont changé. Mais ce qui reste, c’est la magie. Une magie incomparable, dû à cette bouffée de verdure, de fraîcheur et de beauté qu’offrent ces vingt-trois hectares au cœur de la rive gauche.
Celui que les parisiens surnomment affectueusement le « Luco » est une merveille de chaque instant et de toute saison. Vivre à proximité est une chance infinie, car les balcons des rues Guynemer et Médicis offrent un des belvédères parmi les plus enchanteurs de Paris. Quelques citadins se limitent même au Luxembourg, et on les comprend. Pour chaque heure du jour, ils trouveront quelque chose à faire. Une exposition au Musée, parmi les plus riches de la capitale ; une partie d’échec sous les tonnelles ; un déjeuner dans le véritable restaurant du jardin ; une barbe à papa ou un esquimau auprès des jolis petits kiosques ; une virée près des ruches, car les apiculteurs donnent des cours, tous les jours ; un coup de chapeau à toutes ces figures illustres dont le jardin s’enorgueillit : Verlaine, Delacroix, et même cette statue de la Liberté signée Bartholdy, dont la grande sœur orne le port de New York… Et puis il y a le Luxembourg caché, celui où l’on rêve de passer le nez : les ors du Sénat, qui surveillent le jardin (et lui garantissent une sécurité unique) ; ces souterrains qui courent sous les massifs, et rejoignent les fameuses catacombes de la rive gauche ; jusqu’à ce verger, véritable conservatoire des pommes et des poires, qui garnissent les coupelles de l’Elysée et du Sénat. Enfin le plaisir de s’allonger, plein sud, contre l’Orangerie, un jour de grand soleil.
Le Luxembourg ? Une certaine idée du bonheur.
La vie du quartier :
S’il est un endroit rêvé pour avoir des enfants, c’est bien celui-ci. Les plans d’eaux recouverts de bateaux miniatures ; les balançoires, qui font hululer de rire les petits ; le merveilleux guignol, tenu par la même famille depuis les années 30 ; le fourmillant « playground », qui peut enchanter les enfants pendant des journées entières ; ces petits tas de sables astucieusement disséminés ; et puis ces poneys, qui arrivent le matin et repartent le soir, pour promener les petits tels des mousquetaires en culottes courtes…
Incontournable :
Il est difficile de faire plus romantique (et plus étrange) que cette Fontaine Médicis, qui sommeille à l’ombre du Sénat. Par un fascinant jeu de perspective, il semble que l’eau y est en plan incliné. Combien d’amoureux s’y sont donnés leur premier rendez-vous ?